12 septembre 2013 -
Au terme d’un an de travail conduit au sein du Conseil national de l’industrie (CNI), le Gouvernement a engagé une réflexion stratégique destinée à déterminer les priorités de politique industrielle de la France.
Présentées le 12 septembre à l’Élysée par François Hollande, ces priorités sont le résultat d’une analyse approfondie des marchés mondiaux en croissance et d’un examen précis de la place de la France dans la mondialisation pour chacun de ces marchés.
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se situer sur un marché de croissance ou présentant des perspectives de croissance forte dans l’économie mondiale ;
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se fonder essentiellement sur des technologies que la France maîtrise, sur leur diffusion dans l’économie et leur développement ainsi que sur l’industrialisation d’une offre industrielle nouvelle ;
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occuper une position forte sur ce marché avec des entreprises leaders, ou disposer d’un écosystème académique, technologique, économique et industriel permettant d’y occuper une place forte.
Le travail a été mené par la direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS), appuyée par le cabinet McKinsey, en lien avec les pôles de compétitivité et les comités stratégiques de filières, au sein desquels les chefs d’entreprises, les partenaires sociaux, les administrations et les fédérations professionnelles prennent une part active.
Parmi les 34 plans de reconquête annoncés par François Hollande figurent les énergies renouvelables, la voiture pour tous ou encore l’hôpital numérique. Ces plans représentent « les contours de la société de demain, de nouvelles manières de nous déplacer, de nouvelles manières de nous loger, de nous soigner, de nous transporter, de nouvelles manières de produire, de consommer, de nous nourrir, de nous habiller et même de fabriquer », a déclaré le président de la République lors de son intervention (lire l’intégralité de son discours).
Nous construisons la France de la puissance de calcul et de la simulation numérique.
L’excellence française en mathématiques et plus particulièrement en mathématiques appliquées est reconnue mondialement. La France s’est positionnée de longue date comme l’un des leaders du calcul haute performance et de la simulation numérique. Modéliser les innovations les plus complexes et anticiper par la puissance de calcul : la course mondiale aux supercalculateurs les plus puissants est d’abord un enjeu d’innovation.
La France est l’un des rares pays dans le monde à disposer d’acteurs nationaux qui couvrent toute la chaîne de valeur de la simulation numérique.
Avec Bull, elle bénéficie de compétences de premier plan en matière de conception de systèmes de calcul (« supercalculateurs»). Avec Dassault Systèmes, nous avons le leader mondial de la simulation et de la conception assistée. Les acteurs du calcul intensif sont structurés au sein d’écosystèmes performants comme des pôles de compétitivité ou l’association Teratec leur permettant de se rapprocher des industriels utilisateurs.
Intervenant dans de nombreuses branches industrielles de haute technologie comme l’aéronautique, l’automobile, l’énergie, la santé ou le multimédia, la simulation par calcul intensif devient un outil clé dans l’innovation et les process industriels des grands groupes et des PME. Le recours toujours croissant à la modélisation et à la simulation numérique induit des gains importants de performance, raccourcit les temps de développement et rend possible la gestion de projets hyper-complexes comme par exemple les centrales nucléaires, l’A380 ou les lanceurs spatiaux.
De nombreux autres exemples peuvent être exposés, tant cette activité est au cœur de l’industrie moderne : le calcul intensif améliore la compétitivité de l’exploration et de la production d’hydrocarbures, ou encore la modélisation des projets de stockage géologique du CO2. Peuvent également être simulés et probabilisés des tremblements de terre ou encore des crash-tests de voitures permettant à la fois d’améliorer la sécurité et d’économiser le coût d’essais physiques. Dans un tout autre domaine, le cinéma peut désormais avoir recours aux capacités de calcul haute performance des supercalculateurs pour la production d’images ou d’effets spéciaux.
L’impact de la simulation utilisant les supercalculateurs est un moteur de performance et de compétitivité des entreprises : la maîtrise des technologies du calcul intensif induirait au niveau européen, estime-t-on, une croissance supplémentaire de 2 à 3% du PIB.»
La première réunion des chefs de projet des 34 plans de reconquête industrielle s’est tenue le 7 octobre 2013, à Bercy. À cette occasion, Arnaud Montebourg a présenté les chefs de projet de chacun de ces plans.
Gérard Roucairol, président de Teratec, est chef de projet du Plan Supercalculateurs.
Le travail consistera dans les prochaines semaines à constituer et à réunir pour chacun de ces plans des équipes par projet composées d’industriels et de représentants de l’État et du Conseil national de l’industrie (CNI). Chaque plan sera animé par un chef de projet issu, dans la majorité des cas, du monde industriel et économique. Le chef de projet aura la charge de réunir les acteurs et de faire aboutir ces plans de façon opérationnelle. |
Il devra préciser les objectifs à atteindre, les freins à surmonter, les outils à mobiliser, les financements à solliciter (notamment dans le cadre des investissements d’avenir), les éventuelles expérimentations à conduire, les partenaires à associer et le calendrier à suivre.
Un point de suivi hebdomadaire est prévu avec les chefs de projet, ainsi que des points réguliers avec Arnaud Montebourg.
L’ensemble des ministères et des autorités publiques concernées (bpifrance, confédération Française du commerce interentreprises -CGI-, opérateurs de l’État) seront associés à l’élaboration de ces plans, permettant ainsi à l’État d’aligner de façon cohérente l’ensemble de ses outils au service d’un même projet (réglementation, formation, financements, commande publique...). |