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> > > Atelier 4
Mercredi 1er juillet de 9h00 à 13h00
Nos sociétés sont de plus en plus attentives aux risques de toutes natures: industriels, environnementaux, financiers, épidémiologiques,... Or ces risques sont la plupart du temps le résultat d'interactions multiples dans des systèmes complexes.
Pour prévenir ces risques, il faut procéder à des modélisations fines d'un grand nombre de phénomènes physiques, biologiques, humains,... Ces modélisations doivent donc avoir recours à des simulations numériques nécéssitant une puissance de calcul de plus en plus élevée.
L'atelier HPC et évaluation des risques se propose, à travers plusieurs exemples dans différents domaines, de mettre en évidence l'apport du calcul intensif à la fiabilité des prévisions de risques.
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Président de séance : Pierre BEAL, NUMTECH |
09h00-9h45 |
René CRUSEM, CEA/DAM, DIF/DASE/LDG
A l’échelle des sociétés humaines les séismes majeurs et les grands tsunamis qui y sont parfois associés sont les phénomènes naturels les plus coûteux en termes de destructions et de vies humaines.
La prévision déterministe de l’occurrence d’un séisme (heure, localisation, magnitude) est aujourd’hui – et probablement pour longtemps encore – illusoire ; cependant l’estimation des effets potentiels, en un point géographique donné, d’un séisme potentiel donné, est en principe possible si les milieux géologiques et la physique mise en jeu sont suffisamment connus, et si les logiciels utilisés dans ce but sont suffisamment perfectionnés.
Il en est de même des tsunamis associés à certains séismes majeurs ; mais de plus, dans ce cas, le fait que la vitesse de propagation des tsunamis en haute mer est relativement lente laisse subsister l’espoir – si le séisme générateur est détecté et identifié suffisamment tôt, si sa distance aux côtes concernées est suffisamment grande, et si les logiciels de calcul de propagation des vagues fournissent leurs résultats suffisamment rapidement – de prévoir les hauteurs des vagues bien avant leur arrivée sur les côtes, et donc de déclencher à temps l’évacuation des populations exposées.
Les outils numériques requis pour simuler les effets détaillés des séismes et des tsunamis ont en commun de couvrir de grandes échelles de temps (de quelques secondes à plusieurs heures) et d’espace (de quelques dizaines de mètres à plusieurs milliers de km), de recourir à plusieurs domaines de la physique (mécanique du solide, mécanique des fluides, élasto-plasticité, …) et à des modèles au moins partiellement non-linéaires (fracturation, déferlement, ..), et ce, dans des milieux généralement tridimensionnels. Les simulations précises et/ou rapides nécessitent donc de grandes puissances de calcul. |
09h45-10h30 |
Philippe ARBOGAST, Météo France
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10h30-11h00 |
Pause |
11h00-11h45 |
Etienne DE ROCQUIGNY, EDF
Un producteur d'énergie doit gérer une large gamme de risques affectant sa production pour garantir le niveau de sûreté, la maîtrise du vieillissement du Parc et l'équilibre offre-demande. L'usage de modélisations numériques de plus en plus complexes est en plein développement pour mieux caractériser les facteurs sous-jacents : des modélisations multi-physiques, multi-échelles ou de porte-feuilles complexes, qui réclament traditionnellement des moyens de calcul croissants.
La quantification probabiliste des risques associés représente un défi technologique supplémentaire dans la mesure où il faut multiplier à grande échelle ces simulations unitaires déjà coûteuses dans un cadre désormais stochastique.
Elle modifie également la façon dont la puissance de calcul est investie par un besoin de distribution massive; elle conduit à ré-interroger le meilleur compromis pour valoriser la simulation en aide à la décision entre sophistication des modèles et maillages sous-jacents et exploration stochastique. Des exemples de démonstrateurs récents utilisant la machine Blue Gene sur les réacteurs nucléaires ou le porte-feuille de production seront présentés. |
11h45-12h30 |
Argiris KAMOULAKOS, ESI Group
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12h30-13h45 |
Pierre BENJAMIN, EADS
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