Résumé : Les modèles dynamiques actuels pour la croissance des plantes simulent à la fois le développement architectural et le fonctionnement physiologique des plantes, en interaction avec leur environnement (conditions lumineuses, bilan hydrique, azote, compétition, interventions agricoles, etc). L'efficacité de la simulation de ces modèles est un enjeu important étant donnée la complexité des processus mis en jeu, en particulier lorsqu'il s'agit de simuler des populations de plantes (forêts, champs) ou d'utiliser des méthodes de méthodes de type MonteCarlo pour leur paramétrisation.

Nous montrerons comment les notions développées par les botanistes pour la description modulaire des plantes, vues comme des assemblages hiérarchiques d'entités qui se répètent à différentes échelles, ont permis la mise en équations de leur développement et la factorisation de leur structure pour une meilleure efficacité algorithmique.

Nous détaillerons aussi comment les méthodologies statistiques mises en oeuvre pour la construction, la paramétrisation et l'évaluation de ces modèles permettent d'ambitionner appliquer en agronomie des méthodes rigoureuses de caractérisation du fonctionnement de la plante et d'adapter les méthodes d'optimisation et de contrôle de l'automatique à la gestion des itinéraires culturaux (irrigation, éclaircie-taille, etc...).

Biographie :Véronique LETORT Diplômée de Centrale (promo 2004) dans l’option Mathématiques Appliquées, elle a effectué une thèse dans le laboratoire MAS de l’ECP sur la modélisation de la croissance des plantes. Durant sa thèse et son stage de fin d’étude (au LIAMA à Pékin), elle a travaillé notamment sur l’identification paramétrique d’un modèle structure-fonction pour les arbres. Elle est maintenant en poste d’enseignant-chercheur à l’ECP en modélisation pour la biologie (biologie végétale, santé, etc.).